Le naufrage d’un océanis 48

09-02-2016 00:00:00

Le 24 janvier 2016, à 12 h 30, le « Joule » un océanis 48 de « Dream Yacht Charter » (sloop de 16 m) avec 5 personnes à bord (ou 7 d’après la préfecture de la Martinique) signale au CROSS-AG (centre régional opérationnel de surveillance et de secours Antilles-Guyane) qu’il est en difficulté suite une avarie de barre.
Il navigue au large de la Guadeloupe, plus précisément au niveau de « Deshaie »
Le « Dalton », un ketch de 14 m se déroute et vient lui porter assistance en passant une remorque.
Une heure plus tard vers 14h, le skipper du « Joule », déjà en cours de remorquage vers « Deshaie », constate une voie d’eau qui, doucement, fait s’enfoncer le voilier. Les pompes règlementaires s’avèrent totalement inefficace pour étaler le flux. Dans un article sur la sécurité nous avions largement débattu de ce sujet pour arriver à la conclusion qu’une pompe « vide cave » d’au moins 10 m3/h en 220V sur convertisseur, était la seule solution. Cette solution avait d’ailleurs sauvé « Imagine » qui avait heurté un container flottant au large de Dakar, provoquant une voie d’eau importante.
 

Il semble, s’y on se rapporte au premier signalement qui faisait état d’une avarie de barre, que l’incident pourrait être le contact musclé entre la safran (suspendu sur ce type de bateau) et un OFNI. Ce choc pouvant entrainer, comme nous l’avons vu dans d’autres cas similaires, un délaminage profond du starifier tenant le tube de jaumière. Cette déchirure est très difficile à repérer et à circoncire. Il y a bien des produits comme le « stay Afloat » (merci roberto) (une vidéo de promo en fin d’article) mais faut-il encore en avoir et plonger pour le positionner, en admettant que ce soit aussi efficace que le dit.la promotion.
Pour revenir au déroulement des évènements, Le skipper, devant son incapacité à étaler la voie d’eau, doit se résoudre à lancer un « MAYDAY » qui mobilise immédiatement le CROSS. L’hélicoptère Dragon 971 de la sécurité est dépêché sur place, ainsi que la vedette de la station SNSM (société nationale de sauvetage en mer) de Pointe-à-Pitre.
Le voilier« Liliz » de 13 mètres qui a répondu à son relais de détresse sur la VHF est détourné vers le naufrage par le CROSS pour aider le « Dalton » à remorquer le bateau en difficulté vers un abri. Le transbordement des passagers du « Joule » vers le « Dalton » a été réalisé un peu plus tôt et il ne reste plus que deux plongeurs de la Brigade nautique de Gendarmerie de Pointe-à-Pitre qui ont été hélitreuillés sur le voilier en train de couler ainsi que le skipper qui tentent un ultime remorquage avec le « Liliz », le « Dalton » ramenant les autres membres d’équipages à Deshaies. Cette dernière tentative privée trouve son épilogue quelques minutes plus tard quand la remorque soumise à une tension excessive, le « Joule » rempli d’eau étant vraiment trop lourd, se rompt. Les sauveteurs étant devenus totalement impuissants sont hélitreuillés par le Dragon 971.
La vedette de la SNSM, qui est équipée de pompes puissantes pour tenter d’assécher le bateau, arrive enfin sur zone. Elle tente de sauver le navire mais il est beaucoup trop tard le voilier a la prou pratiquement en dessous de la surface, l’eau s’infiltre déjà par les hublots et les capots de pont. Malgré de nombreux efforts d’assèchement et de remorquage, le navire coule à 3 milles au Nord de l’îlet Kahouanne.
La SNSM a fourni une vidéo de ses ultimes tentatives.

Imagine

 
 

 

 

 

 



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