Etude sur le choix du bateau idéal

09-09-2013 00:00:00

Spirit of Gaïa

 

La saison des salons va bientôt commencer, Canne, La Rochelle ……… Ceux d’entre vous qui rêve d’évasion vont traîner sur les pontons et dans les allées de ces immenses rassemblements. Vous allez accumuler les catalogues, les visites et les souvenirs avec certainement encore plus d’interrogations sur le bateau idéal qu’avant votre visite.

Ils sont tous beaux ces bateaux, mais à moins d’avoir les moyens d’un achat « coup de foudre » ne faudra t-il pas peser le pour et le contre de chaque unité qui rentre dans votre …..budget ?

Et oui ! Très souvent le candidat acquéreur d’une première unité pense que le budget est le souci principal. Pour moi, cette primauté donnée au coté financier, est ce qui engendre le plus de désappointement par la suite. « Le plus gros bateau dans la fourchette de mes capacités financières », voilà très souvent le raisonnement qui, parfois inconsciemment, est le guide principal de beaucoup d’acheteurs.

En fait la question financière devrait intervenir en toute fin de réflexion. J’entends tous ceux qui, avec un petit ricanement, me disent que si l’argent était le dernier des problèmes, il choisirait certainement le plus gros yacht.

Si leurs réflexions est de cet acabit, c’est qu’ils sont passé à côté de toutes les questions auxquelles il faut d’abord répondre avant d’acheter un bateau.

Je suppose qu’ils savent si c’est chez les voiliers ou chez les vedettes qu’ils doivent faire leur choix.

Et bien parfois même cette distinction initiale n’a pas fait l’objet d’une vraie réflexion. Certains veulent un bateau à moteur parce que "les voiles  c’est trop compliqué à gérer", ou inversement ils préfèrent un voilier car pour une plus grosse unité « il n’y a pas besoin de permis ». Je suis sur que vous avez tous rencontré ce « voileu » qui ne sait pas, après dix ans de navigation (pour aller pécher), comment on peut bien hisser cette « foutue grand voile ».

Le choix d’un bateau s’apparente au choix d’une maison et pour revenir au début de l’article, il en a parfois le budget.

 

Les vraies questions qu’il faut se poser avant de commencer toutes démarches de recherche d’un bateau :

  La toute première question, avant d’aller plus loin  ;

Mon bateau va servir à quoi ?

Et oui cette question conditionnera toute votre vie de marin.

Les réponses sont multiples, aucune n’est idiote, chacune vous entraînera dans une famille  de bateaux différente tout en restant dans le monde de la plaisance.

Je ne pourrai, bien évidement, être exhaustif dans l’inventaire des réponses et de leurs conséquences sans m’atteler à un ouvrage de plusieurs centaines de pages (qui sait si un jour… le sujet est tellement passionnant).

           1°         Si votre but réel est avant tout de rêver au jour prochain de votre départ, je dis bien, avant tout de rêver, votre famille idéale est celle des constructeurs amateurs. Le temps de construction est souvent très long et vous rencontrerez, au cour de cet interminable périple, une multitude de marins qui vous ressemblent et feront, avec vous, le plus beau des voyages, celui de la construction. Nous aborderons ce rêve extraordinaire dans un prochain article.

            2°         Si vous souhaitez avant tous vous affranchir des plages bondées de votre lieu de vacance préféré pour rejoindre, quelques milles plus loin, la crique déserte que vos jambes et votre inconscience d’adolescent vous a fait découvrir il y a quelques années en descendant une falaise vertigineuse, passez votre permis pour utiliser le semi rigide adéquat.

Ces deux extrêmes vous montrent l’étendue de la palette des plaisanciers.

 

Objet de notre réflexion :

La petite famille des candidats au grand voyage.

 

Nous allons aborder le tout petit groupe qui réunit ceux qui souhaitent s’évader, pour une année sabbatique ou le reste de leur vie, du monde moderne dont ils se sentent prisonniers, ainsi que de ceux pour lesquels, voir le reste du monde en dehors des aéroports et hôtels, est le but de leur vie. Il est évident qu’aujourd’hui, sauf cas exceptionnel, le moyen pour le « grand tour » ne peut être que la voile. Nous pourrons peut-être un jour prochain y adjoindre la motorisation électrique. Sachez que quand je nous réunie sous le qualificatif de « petit groupe » c’est pour bien précisez que très peu de plaisanciers se lancent dans cette aventure. Sur les presques1 000 000 d’unités immatriculées en France seuls moins de 0,02% de ces bateaux feront un voyage dit « hauturier ».

 

L’alternative entre voile et moteur ayant trouvé sa réponse par le choix du groupe de plaisanciers, nous entrons dans la deuxième salve d’interrogations. J’ai mis un ordre dans les questions mais ce n’est en aucun cas une hiérarchie. Elles sont toutes aussi importantes et doivent trouver leurs réponses concomitamment.

            1°         Ai-je une date de retour, si oui, quand ?

            2°         Vers quels océans va m’amener mon bateau ?

            3°         Ce bateaux va-t-il devenir ma maison principale ?

La réponse à ces trois questions se retrouve bien évidemment dans le choix de votre périple, Ce voyage pourra avoir une multitude infinie de visage et pour la suite de notre petite étude nous allons imaginer cinq scénarios différents choisis parmi les plus courants chez les voyageurs hauturiers.

           A)     Votre démarche est limité dans le temps, le tour de l’atlantique en un an et la revente de votre voilier aux Antilles.

           B)     Vous partez sans dates de retour pour le tour du monde par l’équateur,

          C)     Vous allez vivre vos prochaines années partagées entre les eaux bleues des lagons tropicaux en hivers et une longue période d’été-automne dans le village de votre enfance.

          D)     Vous envisager de passer dans votre pays actuel les fêtes de fin d’année et de Pâques puis le reste de l’année à caboter sur le pourtour méditerranéen.

         E)      Votre voyage sera un long périple dans les eaux magiques de l’extrême, Ushuaia et les 40° rugissant ou le Groenland et le passage du Nord-Ouest.

 

Troisième série de questions :

            4°         Monocoque ou multicoque ?

            5°         Neuf ou Occasion ?

            6°         Avec qui vais-je voyager, et donc quelle taille minimum ?

Pour cet article nous allons traiter les deux premiers schémas, les autres seront développer dans la prochaine publication.

 

Dans le schéma (A), l’élément qui  est peut être le plus déterminent dans le choix du voilier est la durée limitée dans le temps de votre escapade. Elle impose avant tout la revente de votre bateau en un temps record au Antilles. Une année sabbatique, cela parait génial avant de partir et très court une fois le voyage entrepris. Vous ne consacrerez pas plusieurs mois de votre précieux temps à faire « la visite de votre bateau» pour des curieux. Il faut penser « revente » au moment de l’achat. Quel sont les critères à prendre en compte dans ce cas de figure.

-          Un voilier neuf perd au moins 20% (je suis très optimiste) la première année (inflation, utilisation par rapport à de la location amortissent un peu cette décote qu’après 5 à 8 ans).

-          Un voilier d’occasion ne subira quasiment aucune décote en un an

-          Un catamaran se revend très bien aux Antilles, un monocoque beaucoup plus difficilement

-          Les Américains semblent, actuellement, friands des bateaux en aluminium et tout particulièrement les « Ovni »

 

Un premier critère de choix pour le schéma (A) : un catamaran d’occasion ayant une côte sur le marché Antillais, ou un Ovni ou toute autre monocoque ayant une excellente réputation au USA (attention l’Ovni est surcoté chez nous aussi)

 

Pour ce premier schéma, j’ai connu un couple avec enfants qui à choisi le bateau neuf qu’il souhaitait, sans s’occupé de la revente en faisant un contrat de vente avec le constructeur comportant une proposition de rachat au Antilles à un prix minimum fixé à l’avance. La réponse que j’ai apportée à la 1° question se trouve mise légèrement en porte à faux par cet exemple. Cela prouve, s’il en était besoin, que les solutions que je vais vous proposer  sont loin d’être une vérité. Ce n’est qu’une solution logique qui n’engage que moi.

Une réflexion valable pour tous les schémas.

La taille minimale du bateau doit être considérée à travers, au moins, deux critères, la capacité à embarquer tout l’équipage d’une part et l’aspect sécuritaire d’autre part. Il y a également une erreur communément faite en ne prenant en compte que la longueur du bateau pour évaluer sa taille. La taille c’est avant tout une jauge en tonneaux, cette distinction est tout particulièrement pertinente pour la comparaison entre bateaux de natures différentes tel le quillard monocoque et le catamaran.

Il suffit de comparer trois voiliers très connus et qui ont eu un parcours commercial semblable le Lagoon 380  (catamaran): Longueur : 11,55m  28,26Tx, le Dufour 455 Grand Large : Longueur: 13.45 m   23.19Tx et le DUFOUR 48 : Longueur : 15m05   24,58 Tx, pour se rendre compte qu’un catamaran de croisière de grande série, est à comparer, en terme de volume et donc d’habitabilité, à un monocoque d’au moins 10 pieds de plus.

Un Lagoon 380 de 10 ans d’âge se négocie autour de 150 000 €, un Gig Sea 51 ou un Beneteau 473 de la même année  autour de 140 000 € et un Bavaria 49 autour de 170 000 €. On se rend parfaitement compte qu’à jauge identique même les prix se rejoignent, ce qui d’ailleurs donne un sacré coup de vieux dans la théorie qui veut qu’un catamaran soit plus cher d’un monocoque.

La capacité à embarqué l’équipage ne dépend … que de l’équipage… et donc de vous, Avec ces dernières constations en poche on sait que quatre personnes avec éventuellement deux enfants, auront autant de place pour voyager dans un mono de 49 pieds qu’un dans un cata de 38 pieds.

La taille sécuritaire pour une traversée de l’Atlantique avec les Alizés est vraiment très petite. Il y a 30 ans un voilier de 33 pieds était déjà un grand bateau et permettait le tour du monde, Aujourd’hui une inflation du mètre supplémentaire a donné à cette longueur une image d’esquif. Les moyens techniques d’aide à la navigation ayant beaucoup progressé, la fameuse « taille sécuritaire » devrait être en dessous des 10 m. Dans les petites longueurs (<9 m) un monocoque sera certainement plus rassurant qu’un multicoque. Mais existe-il beaucoup de multis de croisières dans ces longueurs ? Le catamaran de longueur modeste mais avec un volume conséquent, incite au surpoids et dans ce qui dégrade la sécurité. Attention aux inconscients qui repeignent la ligne de flottaison 10 bon centimètres au dessus de la normale (j’en ai rencontré vraiment beaucoup trop), cela ne change en rien les problèmes de la charge !

 

Mon avis :

Un catamaran d’occasion de grande série de taille raisonnable, environ 42 à 44 pieds. Un voilier décrié par les médias mais solide est qui ressemble encore à un voilier et pas à une caravane. Un Vénézia 42 de Fountain-Pageot (très prisé aux USA et relativement bon marché à l’achat en Europe) par exemple.

 

Schéma (B) : Vous n’envisagez pas votre retour et s’il intervient un jour, il sera de toute façon lointain. Votre bateau peu très bien être neuf sa durée d’utilisation amortira sans peine la moins value  des premières années. Toutefois n’espérez pas que l’aménagement « Tour du monde » que vous serez amenez immanquablement à réaliser sera pris en compte lors de la revente. C’est tout juste si ce sera un avantage pour trouver plus facilement un acquéreur. Inversement, cela devient intéressant si vous êtes l’acquéreur de ce type de bateau, car les frais pour aménager « grand voyage » votre nouveau voilier, seront déjà inclus dans le prix d’achat.
Le vrai argument en faveur du neuf est le fait que le bateau d’occasion, tout équipé, qui serait idéal, est forcément une unité qui a une conception plus ancienne et qui, peut être, ne bénéficient pas des trouvailles récentes de la technique nautique. Reste à être sur que ces avancées technologiques soient un bien.

Le voilier d’occasion (celui qui a déjà navigué) est un bateau qui à mis en avant ses problèmes, une expertise vous les montrera à coup sur (pièces changées plusieurs fois, usure importante ailleurs, etc…). Un navire sorti du chantier vous réservera la primeure de tous ces petits tracas. Ce sera vous qui aurez la surprise de la panne (sans avoir prévu la pièce de rechange bien sur). Un bateau n’est pas une automobile et il faut préférer celui qui a accumulé les milles à celui qui n’a connu que sa place de port. Un propriétaire grand voyageur aura remplacé le mouillage d’origine par celui qui est le mieux adapté à son voilier, le parc de batterie sera optimisé etc….

Le choix du type d’embarcation ne se résume pas au traditionnel dilemme,  mono ou cata ? Le TDM en famille a des contraintes bien spécifiques. J’ai connu des équipages partis de métropole en mono qui ont fini leur périple en catamaran (http://www.elmundoencatamaran.com/     http://www.plaisance-pratique.com/le-cata-en-grand-voyage) je dois avouer ne pas avoir connu l’inverse, mais cela doit bien exister, si vous ou quelqu’un de votre connaissance à fait cette démarche, n’hésitez pas à nous contacter.

Un bateau de TDM est un bateau qui sera certainement lourdement chargé. N’oubliez pas qu’il sera votre maison principale pour plusieurs années et que forcément, même avec les meilleures résolutions, un certain capharnaüm finira par s’accumulé dans ses entrailles. La tradition veux que le multicoque supporte mal la charge, je pense que nous avons, la encore, des aprioris et des raccourcis surprenants et si un catamaran du type Outremer ou un trimaran comme le Challenge 42 peuvent souffrir de ce problème un Bahia 46 ou un trimaran Neel 45 se rient de cet inconvénient. A l’inverse un X-Yachts , un Sun Fast 3600 de Beneteau ou un 40E Dufour seront très sensibles à la charge et pourront mal supporter les kilos en trop, alors qu’un Amel ou un Vauquiez y sont totalement insensibles (dans la mesure du raisonnable).

Les tropiques invitent à la vie en plein air, le cockpit sera le lieu de vie principal. Il est souhaitable qu’il soit vaste et bien protégé du soleil et des averses soudaines. Il abritera l’essentiel de votre vie sociale en étant le repère de vos multiples « apéros ». D’autre part, disposer d’un espace suffisant pour que chacun puisse se réserver une part d’intimité, est un plus vraiment important pour étaler les « tempêtes domestiques ».

La pêche, la baignade, l’accès à l’eau en général sont des activités de tous les jours. Le bateau qui est bien adapté à votre périple sera certainement celui qui vous facilitera votre contact avec la mer

En navigation, votre TDM se fera principalement avec le vent et donc pensez à privilégier les navires qui aiment les allures portantes. Pour illustrer ce propos j’ai trouvé deux anecdotes significatives sur la toile.

« - J'ai rencontré un navigateur solitaire au bord du gouffre.

Il était sur un bi-quilles de 7, 50 m avec lequel il n'avait navigué que quelques après-midi dans le golfe du Morbihan.

A Tenerife, il a craqué parce qu'il s'est rendu compte que son bateau n'était pas adapté aux allures portantes : les vagues tapaient trop fortement entre ses 2 quilles et il n'avait même pas une couchette pour dormir dans le roulis.

Aussi, malgré un an de préparation et de nombreux sacrifices, il a abandonné et ne savait plus quoi faire de son bateau.

 

J'ai aussi rencontré un équipage familial qui avait passé un an à refaire les peintures et les boiseries de leur voilier, mais qui ont du rester coincés 5 mois aux Canaries parce que ni leur pilote, ni leur régulateur d'allure n'étaient aptes à barrer au portant leur fier navire. »

 

 Les mouillages seront de tous types avec pourtant, parfois, quelques contraintes de tirant d’eau, les passes dans la barrière de corail, les hauts fonds des lagons, les estuaires envasés ou tous simplement se rapprocher du rivage pour éviter la houle et les rafales.

Conclusion, un voilier agréable aux allures portantes avec de la place à l’intérieur mais surtout à l’extérieur, disposant d’une jupe ou d’une plateforme facilitant l’accès à la mer, pouvant supporter la charge et navigant avec un tirant d’eau autorisant les mouillages les plus calmes, voila l’équation qu’il vous faudra résoudre.

Cette équation peut se résoudre comme l’ont fait Pascale et Nicolas Poitou en choisissant un bateau d’exception. C’est un quillard à cockpit central sans jupe ni plateforme et donc ne répondant absolument pas à la majorité des critères retenus, mais c’est un Super Maramu 2000

Il reste la dernière question :

-          Quel budget ?

Cette question du budget ne s’arrête malheureusement pas au seul achat du navire. En fait le budget c’est trois comptes bien distincts, l’achat, l’aménagement TDM et l’entretien. L’achat est le poste le plus simple, d’abord parce qu’il peut-être financé par un organisme de crédit, ensuite parce vous pouvez le modulé en choisissant le bateau qui va bien. L’aménagement est déjà un risque important car à vouloir minimiser le poste achat et en surestimant ses capacités de bricoleur de génie ont peut très vite être débordé. Enfin l’entretien, c’est le parent pauvre des différents comptes prévisionnels de votre budget. Souvent minimisé quand il n’est pas tous simplement oublié, c’est pourtant celui qui peut décider de la tournure que va prendre votre voyage..

 

Une fois le type de bateau déterminé, dressez la liste des voiliers susceptibles de convenir parce qu'ils répondent à la conclusion ci-dessus. Faite un inventaire des prix correspondant à ces navires et croisez cette liste avec votre budget, s’il y a inadéquation il va vous falloir trouver les « sous »,mais surtout, ne vous écartez pas de votre liste voiliers.

Un revenu régulier, rente, retraite, loyer etc… pourra vous permettre de vous orienter vers le crédit bancaire ou le leasing. Dans le cas du leasing, un bateau neuf est plus facile à financer et de ce fait peut, en parlant trésorerie, être plus abordable. J’ai vendu la maison et acheté le bateau, ce choix est agréable à court terme pour le confort de savoir que le bateau est bien à moi et que je n’ai pas à m’occuper des échéances. Ceux qui optent pour la rente offerte par un loyer, voient ce pécule disparaître dans les mensualités du crédit, mais une fois arrivés au terme de l’échéancier, ils sont propriétaire de leur navire et continuent de percevoir la rente. Dans l’absolu c’est très certainement l’idéal si on fait abstraction de tous les problèmes qui, du coup, peuvent vous gâcher complètement le voyage. Le loyer de l’occupant de votre maison qui tout d’un coup n’alimente plus votre compte bancaire, générant une difficulté avec votre financement. L’obligation de rester en contact avec les avocats, les billets d’avions pour rentrer régler les conflits etc…, la tempête que vous attendiez en mer vous a épargné pour mieux s’attaquer à votre maison sur le continent (Xintia) et là, je vous laisse le plaisir de donner libre cour à votre imagination. Vous avez fui les soucis du quotidien en partant sur les mers et d’un coup vous découvrez que vous les avez amenés avec vous sur le bateau. Pour la plupart cet horizon noir ne les rattrapera jamais et tous sera merveilleux dans le meilleur des mondes, pour les autres… Ce choix dépend totalement de votre caractère. Vous avez une propension à voir le verre à moitié vide, vendez votre maison. Si au contraire, pour vous, le verre déjà à moitié plein et n’attend qu’à être rempli, optez pour la location.

Ceci étant, partir en bateau pour de longues années demande un capital de départ ou une capacité à s’endetter pour acquérir son voilier. Pour l’année sabbatique la location du bateau est envisageable.

La préparation du bateau en version TDM est un coût important (le TDA n’est pas donné non plus). Bien sur ceux qui passent par un financement bancaire pourront inclure les accessoires et aménagements nécessaires dans la facture d’achat en demandant au chantier de procéder aux installations et de le rajouter sur la facture. Il est vrai que les prix pratiqués ne seront pas du « low cost ». On revient à la solution du bateau qui vient de finir son grand tour et dont l’équipement n’est pas d’un surcoût important sur le prix normal du voilier.

La mise en place d’une ressource financière régulière (charter, rente locative, retraite, travail) est indispensable pour la caisse de bord mais doit aussi assurer le troisième volet du financement du bateau, l’entretien. La « vox populi » dit qu’il faut prévoir 10% de la valeur du bateau chaque année. Cette approximation est à appliquer aux voiliers qui passent onze mois sur douze au port, quand vous naviguez cela peut être beaucoup plus ou beaucoup moins selon que vous soyez bricoleur ou non. Je pense que cela doit être un élément important dans le choix du bateau et que sa rusticité ou tout simplement sa solidité est essentiel pour préserver vos ressources. L’assurance, qui très souvent est considérée comme superflue, peu être déterminante pour la pérennité de votre voyage. Des amis, partis pour la grande boucle, ont été frappés par la foudre au Guatemala. Ce pays aurait pu être le terme de leur voyage sans le support de leur assureur (Une assurance bateau à prix et qualité préférentiels pour les membres de l’association)

Voilà la méthode de choix que je préconise, en faisant pour vous ce petit exercice je me suis rendu compte que, si je l’avais pratiqué pour le choix de mon bateau, j’aurais peut pas être le même voilier, j’aurais fait le choix d’un bateau plus rustique j’aurais cherché…attention, c’est un conseil déroutant :

Pour moi, le plus beau bateau de croisière TDM est un TEHINI WHARRAM catamaran ketch de 16 mètres de long chargeant jusqu’à 5 tonnes disposant de 5 cabines, 2 Yanmar 50  pour moins de 75 000€ ou encore plus extraordinaire un Pahi 63 (Spirit of Gaïa) toujours dessiné par James Wharram, catamaran ketch de 19,2 mètres de long chargeant jusqu’à 7 tonnes disposant de 6 cabines, 2 Yanmar 50 et de presque 100 m² de cockpit, il se négocie autour de 200 000 €. Les deux sont des bateaux fabuleux pour un tour du monde. Coût d’entretien dérisoire, solidité incroyable, tirant d’eau ridicule, pour moi, que se soit l’un ou l’autre, c’est le bateau idéal. Si un jour j’abandonne mon fidèle « Imagine » je partirai à la recherche du graal, un TEHINI ou un Pahi 63.

PG

 

Mon idéal Spirit of Gaïa

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tehini

 

 

Pour savoir comment on fait ceux qui l'ont fait

Imagine                               http://pguiraudou.free.fr/         outremer 45

               http://fazzio.canalblog.com/    Lavezzi 40

indigo Moon                        http://www.indigomoon.us/    Lagoon 380

Nan Fong                            http://www.nanfong.fr/cariboost1/crbst_1.html           Soubise 50

Maloya                                 http://www.maloya.net/           Sun Fizz

L’aventure II :                     http://www.webandsea.fr/deliac/        Feeling 416

Badinguet                          http://www.partiraularge.com/Tourdumonde.htm  Super Maramu 2000

Imagine                              http://pguiraudou.free.fr/         outremer 45

             http://fazzio.canalblog.com/    Lavezzi 40

indigo Moon                      http://www.indigomoon.us/    Lagoon 380

Nan Fong                          http://www.nanfong.fr/cariboost1/crbst_1.html           Soubise 50

 

Ressource photos

http://www.all-about-yachting.com/de/2010/07/24/tehini-%E2%80%93-ein-klassischer-wharram-katamaran/

http://www.monbateaumoinscher.com/annonce-occasion-tehini-by-james-wharram-80000-euros-348888.html

http://tikopia.co.uk/wharramcanoe.html

http://tikopia.co.uk/wharramcanoe.html

http://www.beamreach.org/vessel/pahi63/63_list.html

http://boats.iboats.com/1997-63-pemba-catamarans-warram-pahi-63/139700.html

http://www.bateaux-antilles.fr/catamaran-voiles/fountaine-pajot/venezia-42-occasion_371.html

 

 



Dernières infos

Voir toutes les infos


Adhésion

Participez à l'aventure en adhérant à l'association pour 5€/mois et bénéficiez d'avantages exclusifs !
En savoir plus…

Vous pouvez également

créer un compte gratuit

Membres

Total : 2290