Enquête sur la piraterie des bateaux de plaisances en 2012

12-01-2013 00:00:00

Souvenez-vous de Tanit !

Le tableau ci-dessous est un relevé brut des actes de piraterie rapportés par les autorités des pays concernés. Même si ce récapitulatif ne peut être parfaitement exhaustif, il représente tout de même une très grande part des faits. Tout naturellement la répartition géographique de ces actes sont concentrés dans la mer des Caraïbes, espace, hors Europe, qui accueille le plus grand nombre de plaisanciers.

Dix huit actes de piraterie relevés dans le monde hors la côte Est de l’Afrique (qui fait l’objet d’une enquête séparée) et mer des Caraïbes. Quarante cinq actes de piraterie dans les états qui bordent la mer des Caraïbes.

Ce relevé demande une analyse plus précise, à commencer par la signification de l’acte de «piraterie maritime», à distinguer des actes de délinquance ordinaires.

Définition du Bureau Maritime International (B.M.I.) « tout acte d’abordage contre un navire avec l’intention de commettre un vol ou tout autre crime et avec la capacité d’utiliser la force pour l’accomplissement de l’acte »

Cette définition est contestée par de nombreux états car elle inclut les vols dans les ports, qui n’ont, il est vrai, qu’un rapport lointain avec la définition juridique de la piraterie  (voir la définition donnée par la Convention de Montego Bay en fin d’article).

En se basant sur la définition B.M.I, qui inclus la plus large palette de délits, on constate que le tableau se réduit comme peau de chagrin (l’expression est douloureuse dans ce cas, car les agressions même peu nombreuses sont une vraie source de chagrin pour ceux qui les subissent) et que la très large majorité des actes répertoriés concernent surtout des faits de vol sans violence en l’absence des marins à bord du bateau, vol d’annexe au ponton, vol du moteur hors bord et cambriolages divers.

Les actes qui relèvent de l’agression sont concentrés sur quelques pays qui méritent une vigilance certaine.

D’abord le Venezuela avec six (6) attaques armées, potentiellement ou réellement agressives et dangereuses.

Le Brésil, le Honduras et le Panama avec trois (3) attaques du même type.

La Papouasie Nouvelle Guinée complète le palmarès des pays à attaques multiple (2). Une attaque à été rapporté au Pérou, à Antigua, au Belize, à St Lucie et à Bequia.

On dénombre donc 21 cas de piraterie sur la plaisance dans le monde (hors côte Est de l’Afrique). Ce chiffre est à la fois énorme quand on pense aux plaisanciers qui étaient sur les bateaux concernés et dérisoire en regard de la violence que subit actuellement notre planète.

On doit constater que les risques que l’on prend en tant que plaisancier, restent tout à fait raisonnables si l’on approfondit les statistiques de l’INSEE. Vols avec violence grave aux personnes en France en 2011 (excluant le « car jacking ») 57 217 à rapporter au 60 000 000 d’habitants cela représente environ 1/1000 risque de subir une attaque en règle dans notre pays. Les statistiques mondiales sur la plaisance sont assez floues ; la France représenterait environ le quart des bateaux et plaisanciers du monde. Avec 939 660 unités immatriculées dans notre pays et environ 2 500 000 plaisanciers (certaines études parlent de 4 500 000) on peut estimer que près de 10 000 000 de plaisanciers sillonnent les mers et océans du monde, ce qui fait à peut prés 2/1 000 000 risques de subir un acte de piraterie.

Si ce travail d’apothicaire peut paraitre ridicule, il n’a pas moins la capacité de moduler la peur du piratage et de faire prendre conscience à certains plaisanciers qu’ils ont encore moins de raisons de naviguer armés que de se promener en France le pistolet à la ceinture.

Nous évoquerons ce problème dans un futur article.

PH

La Convention de Montego Bay de 1982 sur le Droit de la Mer dispose en son article 101 d’une définition de la piraterie, entendue comme « tout acte illicite de violence ou de détention ou toute dépravation commis par l'équipage ou des passagers d'un navire, agissant à des fins privées, et dirigé contre un navire, ou contre des personnes ou des biens à leur bord, en haute mer ou dans un lieu ne relevant de la juridiction d'aucun État. » Cette définition pose trois difficultés : d’abord, elle exclut les actes commis dans les eaux territoriales, soit statistiquement, 80 % des actes de piraterie ; ensuite et à l'inverse, elle peut paraître trop étendue puisque visant aussi des actes illicites commis à bord tels que le vandalisme; enfin, elle ne facilite pas vraiment l’arraisonnement et le « droit de poursuite » en mer.

 

La piraterie maritime Moderne

Mémoire présenté par Melle Nathalie BOUDONG

http://www.voiles-aventures.com/shop/details/91/la-piraterie-maritime-moderne

 

Extrait  de l'émission "Enquête exclusive: Les nouveaux pirates des Caraïbes"

 

 

 


 

 



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